Patrick Rougelet , ancien commissaire principal des Renseignements Généraux, a écrit deux livres pour dénoncer les pratiques et les dérives d’un service de la République utilisé pour déstabiliser les opposants politiques. Près de 30 années de fonctionnement des RG décortiqués : de l’affaire des diamants en pleine Françafrique à l’accident d’AZF à Toulouse, en passant par l’affaire Clearstream.

Patrick Rougelet, né en 1951, est issu d’une jolie famille bourguignonne de la vallée de la Grosne. Après des études secondaires littéraires classiques, ce qu’on appelait « les humanités », il intègre la faculté Paris I Panthéon Sorbonne en droit public, option sciences politiques.

Titulaire d’une maîtrise en droit, il intègre un DESS de sciences politiques qui déterminera sa carrière avec la rencontre du Général Pierre-Marie Gallois, un des théoriciens de la dissuasion nucléaire, le convainquant de choisir le renseignement pour combattre le « totalitarisme soviétique » ; nous étions alors encore en pleine guerre froide !

Sa réussite au concours de commissaire de police en 1976 ne lui permet pas d’achever son DESS.

Affecter au R.G. (Renseignement Généraux), il sera successivement, chef de service de l’arrondissement d’Anthony (92), directeur départemental adjoint des Yvelines, adjoint à la section presse de la DCRG (Direction Centrale des Renseignements Généraux), chef de la section des liaisons extérieures de la DCRG, chef du bureau des pays de l’Est au SCTIP, (Service de Coopération Technique Internationale de Police), directeur des stages au CHEAM (Centre des Hautes Etudes sur l’Asie Moderne), au service du Premier Ministre, détaché auprès du Haut Fonctionnaire de Défense, chargé des dossiers Terrorisme nucléaire, biologique et chimique.

1995, suite à une spectaculaire affaire montée par sa hiérarchie et relayée par une compagne de presse diffamatoire dont il fera condamner les principaux auteurs, le commissaire principal est écarté de l’institution.

Devant cette injustice, il écrit un premier livre « RG, la machine à scandale » publié en 1997 qui met en lumière, pour la première fois, les dérives d’un Service de Renseignement. Le livre sera un best-seller et à l’origine d’un profond changement du service.

Après 15 ans de combats, l’auteur publie en 2009 « Les carnets noirs de la République » qui, grâce aux carnets de l’ex-directeur central des RG, est une démonstration sans appel de l’utilisation d’un service de la République usant de méthodes contestables mises au service des autorités en place pour déstabiliser leurs adversaires politiques.

Suite à cette parution, l’’ex-directeur est mis à la retraite d’office et le service dissous, remplacé par la DCRI (Direction Central du Renseignement Intérieur) puis par la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure). Enfin un service, le R.T. (Renseignement Territorial) remplace les activités d’information des préfets.

Depuis l’auteur poursuit une retraite en s’adonnant à ses passions, l’histoire au sein de la SEHN et en qualité de président de l’association des amis du château de Bresse et la pêche à la ligne.